Hier, vendredi, jolie petite conférence sur les castes au CSGN, le Cultural Studies Group du Népal. La conférence était animée par un sociologue, mâle, brahmane avec les commentaires d'une parlementaire, activiste intouchable (la plus basse des castes intouchables, les dalits).
En rentrant d'Europe, et plus particulièrement de France, émerveillé par notre code législatif, Jung Bahadur Rana, roi du Népal, décide de classifier le système des castes Népalais en un code législatif. Dans ces textes de loi, tous les groupes ethniques sont recensés et hiérarchisés. Les crimes et punitions sont finement définis : un brahmane volant un autre brahmane n'aura pas la même peine que s'il vole un Chhetri... etc etc.
Le Muluki Ain, un volume de 1400 pages, fut ratifié en 1854. La société fut alors stratifiée en cinq catégories hiérarchiques séparant le groupe des gens « purs » de celui des « impurs ». Voir l'image ci-dessous. Le système a beau avoir été aboli dans les années 60, les traces en sont encore visibles tous les jours surtout en zone rurale.
Au sommet de la pyramide, les "deux fois nés", ceux qui portent le cordon sacré, les Brahmanes et les Chhetris. Eux sont purs. Encore aujourd'hui, ils détiennent le pouvoir dans l'administration et l'armée.
En dessous, on trouve des groupes toujours purs qui boivent de l'alcool, les Matwalis.
Puis les impurs, subdivisés en deux groupes : ceux dont les brahmanes ne peuvent accepter l'eau mais qu'ils peuvent toucher (nous les étrangers par exemple) ; puis, plus bas que tout, les intouchables considérés comme "impurs" et "polluants".
Et là, au quotidien, il ne fait pas bon être au niveau le plus bas. Les intouchables sont discriminés culturellement, religieusement et économiquement. Quelques exemples parmi les 140 discriminations recensées :
Pour en savoir plus :
Qui sont les Dalits ?
La discrimination de caste, de genre et d’ethnie par l’état a fait l’objet d’une étude entreprise par DFID et la Banque Mondiale dont le compte-rendu porte l’intitulé “ les citoyens inégaux” . A télécharger ici. C'est en anglais.
Sous les ors de l'hôtel Shanker, un Brahmane et une Dalit côte-à-côte. |
Le Muluki Ain, un volume de 1400 pages, fut ratifié en 1854. La société fut alors stratifiée en cinq catégories hiérarchiques séparant le groupe des gens « purs » de celui des « impurs ». Voir l'image ci-dessous. Le système a beau avoir été aboli dans les années 60, les traces en sont encore visibles tous les jours surtout en zone rurale.
La hiérarchie des castes au Népal |
Au sommet de la pyramide, les "deux fois nés", ceux qui portent le cordon sacré, les Brahmanes et les Chhetris. Eux sont purs. Encore aujourd'hui, ils détiennent le pouvoir dans l'administration et l'armée.
En dessous, on trouve des groupes toujours purs qui boivent de l'alcool, les Matwalis.
Puis les impurs, subdivisés en deux groupes : ceux dont les brahmanes ne peuvent accepter l'eau mais qu'ils peuvent toucher (nous les étrangers par exemple) ; puis, plus bas que tout, les intouchables considérés comme "impurs" et "polluants".
Et là, au quotidien, il ne fait pas bon être au niveau le plus bas. Les intouchables sont discriminés culturellement, religieusement et économiquement. Quelques exemples parmi les 140 discriminations recensées :
- un intouchable ne peut franchir le seuil d'une maison appartenant à un brahmane ou un chhetri.
- un brahmane ne peut accepter de l'eau d'un intouchable
- les terres ont été distribuées aux castes pures et à quelques chefs d'ethnies mais surtout pas aux intouchables (comme cela, ils peuvent travailler pour quelques roupies pour les purs)
- les verres seront différents pour les Dalits dans les stands de thé
- ...
Pour en savoir plus :
Qui sont les Dalits ?
La discrimination de caste, de genre et d’ethnie par l’état a fait l’objet d’une étude entreprise par DFID et la Banque Mondiale dont le compte-rendu porte l’intitulé “ les citoyens inégaux” . A télécharger ici. C'est en anglais.
he bien, il y a du boulot pour faire valoir l'égalité entre les hommes, je vois que les étrangers ne sont pas bien "notés" quand même !, bonne chance, bisous
RépondreSupprimerEst-ce pour cela que les doubles ou triples tarifs sont tolérés ? on peut se poser la question...
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