séance musculation

Hier, au Nord de la ville, sur les terrains de futsal (je vous l'ai dit, le futsal, c'est bien) du Recreational GrassRoots Center, des nombreuses petites mains (très petites pour les miennes) ont transporté, empaqueté, versé... pendant des heures.

Toute cette agitation pour Anne Mc Guinness et sa bande de potes. Ils sont népalais, népalais - étrangers, étrangers-étrangers et, le jour même de Dragounet, ont décidé de se mobiliser. Comme ça, tous seuls. Sans ONG ni entreprise. Sur la base du volontariat. En motivant leur réseau. Et ils font des miracles.

Anne, je la connais bien. C'est une pro du futsal et de l'organisation. C'est elle qui coordonne l'aide : qui appeler pour acheter riz, lentilles ? qui s'occupe de quoi ? quel logistique à mettre en place (par exemple, penser à acheter des sacs plastiques pour réemballer le riz) ? etc etc. C'est  impressionnant, tout fonctionne de manière souple, détendue et efficace.

Anne devant son tableau blanc, feutre à la main

 Le travail du jour : préparer 295 colis d'aide d'urgence pour le village de Gumba situé à 6 heures de marche de la route, dans un coin sinistré de Sindhupalchowk (un district très touché déjà).

Allez, un peu de math : sachant que chaque colis contient 12 kg  de riz, 2 kg de lentilles, une barre de savon, deux boites d'allumettes, combien de tonnes ont-elles été manipulées ?

Charge aux petites mains de préparer les deux sacs de 6 kg de riz, le sac de 2 kg de lentilles puis de tout fourrer dans des grands sacs, soigneusement refermés.

Des bougies, de l'huile, des couvertures et des baches seront également distribués mais non rangés dans les sacs de peur d'un gloubiboulga peu ragoutant.

vous notez l'énergie des volontaires ?

La chaine d'emballage des sacs de riz et de lentilles.

de ci delà, les réserves de bâches, d'huile et de matelas... (minces les matelas)

Adishree, Sumeet et Arpana : que des joueurs de futsal !

lions ces sacs.

295 sacs, finalement ce n'est pas tant que cela.

Et du côté de Dibas, ce sont maintenant 8 872.68 euros (oui, vous vous coltinerez les 68 centimes de Marc jusqu'à la fin !) qui sont arrivés. Chapeau bas.
Dont notamment ceux de Jean-Marc T......d que je ne connais pas et qui sont apparus d'un coup sur le compte. Merci beaucoup à vous tous !

Dibas est parti aujourd'hui pour son village natal. Il va rencontrer les responsables de la communauté Dalit,  les familles touchées, faire l'inventaire des besoins, annoncer les sommes dont ils vont pouvoir disposer (au minimum, hein, vous pouvez continuer les dons, pas de souci, on prend) et lancer le début de construction des abris temporaires. Il reviendra d'ici 3 à 4 jours avec des photos.

Il retournera dans 15 jours faire le point et emmener Patrick dans ses bagages. Il veut la liste des généreux donateurs (héhé, je l'ai !) pour la montrer aux familles qui seront aidées. Pas de bol, vous êtes cernés !

Nous n'avons pas pu lui donner encore tout l'argent que nous souhaitions : les virements sont plus longs que prévus. Notre compte est à sec, on repasse au régime riz-lentilles :-). Je vais repasser à la banque bientôt : je veux vos sous !

Côté personnel, c'est le week end. Patrick et Hugues sont allés faire du vélo sous la pluie. Benoît fait des annales. Luc et moi cherchons le sac à dos noir de Patrick qui a disparu ce qui le rend grognon. Pffff. Demain, rebelote vélo pour Patrick. La routine, quoi.

Pas de post demain, je me mets en repos (cela vous fera du bien).

Anecdote : la ville de Los Angeles a envoyé 50 tonnes de matériel d'aide et quatre hélicoptères et leurs pilotes et équipages pour les transporter. Le tout est bloqué dans le centre de sport américain. Ils n'ont pas l'autorisation des népalais pour voler. Seuls les népalais, les indiens (et les chinois ?) ont les autorisations. Cela rend les népalais malades. Pas ceux du gouvernement, non. Ceux qui souffrent et ceux qui aident. On les comprend et on partage leur colère.