Mini-galères

Commençons par les bonnes nouvelles :  8 222.68 euros de récoltés pour Dibas ! C'est magnifique.

Avec des pépettes qui arrivent de tous les coins de France mais aussi de Suède et des USA. Je reprends contact avec des personnes aimées et appréciées et perdues de vue. Bon, de là à déclencher un tremblement de terre, c'est y aller un peu fort quand même.

Galère de jeep

Patrick a pris la jeep (dûment chargée de tôles) pour accompagner Catherine et son équipe dans des bleds paumés de la vallée de Banepa. Au coeur des destructions.

Seul hic, la chaine de distribution a lâché et tout pêté (un peu de vulgarité en ces circonstances se justifie pleinement) dans le moteur. Après, c'est sûr, elle roule moins bien. Ils l'ont remorquée en fin de journée. Elle est au garage et attend stoique le verdict. Mais elle ne sera pas prête ce WE pour aller avec Dibas dans son village. Tuile.

Ni aujourd'hui pour que j'aille distribuer des bâches à Banepa. Tant pis, j'irai faire des colis d'aide sous la férule d'Anne Mc Guinness.

Galère de distribution

Patrick a visité trois villages hier, à environ 40 km à l'Est de KTM. Accessibles à pied après 30mn, 1h et 2h30 de marche. Aider, ça se mérite. Ce sont des villages pauvres, où il faut marcher 1h30 pour atteindre le ruisseau et faire le plein d'eau. Mais où la nourriture est disponible et où le bétail a survécu.

Les dégats matériels sont importants : des maisons écroulées ou avec de belles fissures. La construction traditionnelle faites de briques et de terre n'a pas tenu le choc. Les murs se sont lézardés ou ont gonflé sous la pression. Les planchers faits de terre recouvrant des poutres se sont craquelés.

Le mur a explosé sous la pression.

dommage, l'installation électrique était belle.

La plupart des habitants sont terrorisés et ne veulent pas dormir dans leur maison. Ils ont installé des campements dans des champs.

 Catherine et Raphaëlle menaient les interviews des personnes : nombre de personnes dans la famille, besoins immédiats, besoins de reconstruction... Guy et Patrick entraient dans les maisons, vérifiaient la véracité des déclarations et l'étendue des dégats.

Alors forcément, cela prend du temps. En fin de journée, ils avaient prévu de distribuer les tôles ondulées. Les villageois les ont accompagné jusqu'aux jeeps restantes (oui, une seule a cassé).

Mais ceux qui gardaient les voitures s'étaient fait embêter par les habitants des autres villages qui voulaient, eux-aussi, de l'aide. Paniqué, tout le groupe a embarqué illico presto dans les voitures et a fui vers la capitale... sans distribuer les tôles. Ce sera fait rapidement quand les tensions se seront un peu calmé.

Et Patrick est arivé bien malade aussi. Monstre gastro-tourista. La nuit à se tordre de douleur. Ce n'est pas bien vaillant qu'il est parti au travail ce matin. Mais il doit se requinquer vite fait, Dibas vient ce soir et il a cours de népalais aussi.

Allez, je vous laisse. Je dois aller ponctionner le compte de quelques rondelles pour les donner à Dibas ce soir. Hier, notre compte était encore vide. Pas rapide, le transfert en ce moment.