jeudi 7 mai 2015

Positivons !

Projet Dibas de Borlang : 6 472.68 euros !!!!  Bravo à tous et merci.

Nous allons donner 450 000 roupies vendredi à Dibas qui part ce WE avec Patrick pour le village. Oui, oui, il rapportera des photos.

Hier, en fin de journée, comme le disaient mes cousins de Balma (c'est vers Toulouse... oui, j'en connais certains fâchés avec la géographie), je me suis sentie plus riche. Simplement en donnant du temps. Explications.

Avec la sécurité civile française

L'ambassade de France (au Népal) propose à ses gentils résidents (ou GR, nous sommes au Népal quand même) un examen de leur maison. Il fallait prendre rendez-vous et aller les chercher. L'ambassade manque de véhicules et de chauffeurs pour les transporter. Ils sont débordés les pauvres gars : à chaque maison observée à la loupe, on leur propose trois autres à aller voir, les voisins, les propios, les amis d'amis...

Hier, à 7h50, je pointais devant l'ambassade. Les jardins (jardinets seraient plus justes) accueillent les tentes où les "pompiers" dorment, reçoivent, mangent... des grandes tables sont installées avec les radios prêtes à être saisies, des grands panneaux d'affichage avec le planning d'intervention ou les articles de journaux (critiques) sur la gestion de crise de l'ambassade.

J'ai croisé Virginie et Marie-Agnès, de l'ambassade, épuisées mais à leur poste, après des jours (et nuits) de travail sans relache. Et des "bonjour madame" (ouh cela ne rajeunit pas ça), et des sourires distribués, des personnes prévenantes, contentes d'aider le Népal (moins de devoir partir)...

La visite des maisons a pris du temps, ils sont gentils, ils expliquent pourquoi ça va ou ça ne va pas. Par exemple, notre chambre d'amis est en quarantaine maintenant. Une fissure (pourtant ô combien ridicule) parcourt les murs, à l'horizontale, sous le plafond et il existe un risque qu'elle s'élargisse entraînant le crèpage de tout invité siestant à ce moment-là. Ah ? d'accord, on ferme alors.
Entre les répliques et le travail du temps, les fissures peuvent s'élargir.

Même sur celle-ci, cela s'élargit.

Là où je suis très fière de moi (en toute modestie n'est ce pas) c'est d'avoir pensé à la maison de Danzi Sigayret (6 enfants vivent avec elle) et qu'ils aient réussi à caser la visite dans leur planning. Les piliers du réservoir d'eau sur le toit sont cisaillés. Il peut tomber (le réservoir) à tout moment, sur la terrasse qui abrite leur grande cuve d'eau. Et là, franchement, quand ils ont trouvé ce gros problème, vraiment, on se sent bien d'avoir insisté.

Tôlerie

Aujourd'hui, potron minet, Patrick est parti avec l'équipe GST (glacier safari trek, l'agence de Catherine) et la jeep pour livrer du matériel dans un village proche de Kavre. Ils vont livrer de la tôle ondulée que nous sommes allés chercher hier. C'est à l'autre bout de la ville. Moi, j'ai regardé et conduit. Eux, ils ont transpiré et conduit. Injuste, non ?

Chargement de tôles
Patrick sur mes (lourds) conseils, a pris son appareil photo. Il faut qu'il s'entraine avant d'aller avec Dibas du côté de Borlang.

Un peu de nerf
 Les tôliers étaient très sympas, ils sont originaires de Kavre et ont, eux-mêmes, apportés de la nourriture et du matériel de premier secours la semaine dernière. Pour info, une tôle, hier, coutait 500 roupies. Ils ont baissé les prix pour que les gens puissent réparer plus facilement.

De même, certains laissent des ardoises (qu'ils rembourseront, pas de souci) dans les épiceries pour acheter du riz, des lentilles... qu'ils offrent ensuite aux nécessiteux (enfin, aux plus nécessiteux qu'eux). La solidarité ici entre particuliers est immense. Tous se sentent concernés.

C'est la corde qui avait servi à tracter la voiture.

J'ai encore pris des photos en roulant. Du côté la photo ci-dessous est floue et de traviole mais montre un immeuble effondré qui jouxte un tout à fait debout.


Ce qui m'a le plus étonné hier sur la route est le nombre de vaches qui dorment en plein milieu, éparpillées, et joyeusement évitées par les véhicules. Je n'en avais jamais vu autant.

Assez normal non ?

Allez, je m'interrompts. J'ai tennis maintenant. Ce n'est pas pour moi. C'est pour soutenir l'économie locale.

Ah finalement, pas de tennis. Les courts sont impraticables : fissures et briques rendent le jeu difficile... même pour moi ? Le prof m'a demandé 2000 roupies d'avance, les temps sont durs pour lui s'il ne peut exercer son métier. Mais lui et sa famille vont bien.

Et devinez à quoi joue Luc en ce moment : aux dominos express. Il ne craint pas les répliques. Il lui a fallu 4 heures pour réaliser celui-ci. 'faut pas trembler.




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